Drame et Dilemme – Dois-je Partir ?

Bonjour à toutes et à tous de Yiwu, Chine

Bonne nouvelle : la température est redescendue autour de 30 °C, bien plus supportable que les 40 °C de la semaine dernière (si vous avez manqué mon récit, vous pouvez le retrouver ici).

Cette semaine, c’était le marathon quotidien : To

mas, Coco et moi avons enchaîné les visites chez nos fournisseurs, réglant les affaires à la vitesse fulgurante dont seule la Chine est capable – surtout ici, à Yiwu.

Comme on dit : si vous pouvez réussir ici, vous pouvez réussir partout. C’est vraiment un état d’esprit “Yiwu”… presque digne d’un refrain de hip-hop.

Petite correction sur la taxe des bougies

La semaine dernière, je vous annonçais que l’UE et le Royaume-Uni allaient imposer une taxe de 75 % sur les bougies. Petite précision : cela ne concerne (pour l’instant) que l’UE.
L’intention est de protéger les fabricants européens face aux importations chinoises bon marché. Mais avez-vous remarqué l’incohérence ? Temu, grâce à la règle du de minimis, pourra continuer à expédier ses bougies en franchise de taxes. Résultat : les importateurs sérieux paient leurs impôts et leurs droits de douane… tandis que les plateformes en ligne court-circuitent le système. Les fabricants européens en sortiront encore plus fragilisés. Une véritable absurdité.

Shungite russe et le problème Temu

Beaucoup d’entre vous nous demandent du Shungite. Or cette pierre n’existe qu’à un seul endroit au monde : la ville de Shunga, en Carélie (Russie). Donc, vous l’avez deviné : nous ne pouvons, et ne voulons pas, en proposer.

Et pourtant… un simple clic sur Temu et des centaines d’offres de “Shungite” apparaissent. Parfois de la pierre fausse (comme de la tourmaline), parfois bien réelle. Ce qui veut dire une chose : Temu devient un canal détourné pour des produits russes sanctionnés, toujours grâce à la règle du de minimis. Si ce minéral peut passer ainsi, qu’en est-il du reste ? Une question sérieuse que j’ai d’ailleurs signalée à mon contact de la BBC.

Drame à Denpasar

Comme si ce n’était pas suffisant, l’Indonésie a été frappée de plein fouet. Après les tensions sociales liées au hashtag #Nepokids, Bali a subi de violentes intempéries : pluies torrentielles, inondations massives à Denpasar, glissements de terrain, arbres arrachés.

Bondhan et Debbie, qui travaillent avec nous à Bali, ont vu leur maison inondée. De nombreuses familles sont touchées, et le bilan humain est lourd. Notre entrepôt, pour l’instant, est épargné, mais nous aidons du mieux possible.

Debbie m’a envoyé des photos saisissantes que je partage avec vous.

Chaos à Katmandou

Et ce n’est pas tout. Au Népal aussi, la situation est critique : la pire crise depuis 20 ans.

Nos fournisseurs et amis sur place nous racontent un climat d’explosion sociale, né du même phénomène #Nepokids qu’en Indonésie : des jeunes sans perspectives face à l’opulence des héritiers de l’élite corrompue.

Là-bas, le gouvernement – influencé par Pékin – a eu la mauvaise idée de couper les réseaux sociaux. Quand on sait que 70 % des foyers népalais ont un proche travaillant à l’étranger, couper ce lien avec les familles a été ressenti comme une trahison. Résultat : colère, manifestations et répression. Même les temples n’ont pas été épargnés par la police.

Et moi, je devrais m’envoler pour Katmandou la semaine prochaine, avant de poursuivre en Inde… dois-je maintenir ce voyage, ou annuler ? Le dilemme est réel.

Pendant ce temps, en Europe… un peu moins dramatique

Heureusement, en Europe, les nouvelles sont plus légères : aujourd’hui est le dernier jour de notre campagne de codes promo 🎉.
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Profitez-en dès maintenant et jetez un œil à nos nouveautés ainsi qu’à nos derniers trésors en stock : vous y trouverez forcément votre bonheur.

Je vous souhaite une semaine paisible, loin des drames du monde.

Avec toute mon amitié depuis la Chine,

David